A l'issue d'un procès qui s'est tenu entre le 15 et le 24 novembre dernier, la Cour d’Alger a condamné 49 personnes – accusées d’avoir lynché à mort le militant Djamel Bensmaïl, suspecté, à tort, d’avoir été derrière les feux de forêt qui avaient fait 90 morts en moins d'une semaine en août 2021 à Tizi Ouzou (nord-est) – à la peine capitale.
Dans un communiqué, Amnesty International a appelé les autorités algériennes à annuler ces condamnations, rappelant qu’« infliger la peine de mort n’est jamais justifiable, quelle que soit l’infraction commise. Ces peines de mort et ces condamnations ignobles doivent être annulées sans délai ».
Affirmant que la peine capitale a également été prononcée à l’encontrede cinq autres suspects, dont une femme, jugés par contumace, l’ONG a accusé la Cour d’Alger d'avoir organisé des procès «iniques» et a dénoncé des «actes de torture et de mauvais traitements», sur des personnes accusées.
Selon Amnesty International, au moins six des accusés ont été poursuivis en raison de leur lien avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation « terroriste » par les autorités algériennes en juin 2021, alors quecinq autres ont déclaré avoir été soumis à la torture ou à des mauvais traitements en détention.