Dans une décision rendue publique le 22 janvier courant, le Comité contre la torture de l’ONU a jugé que la France a violé la Convention contre la torture en refusant de rapatrier les femmes et les enfants détenus dans des camps en Syrie.
Rappelant que la France a « l’obligation » de protéger ces enfants et ces femmes, le Comité a ainsi estimé que même si l'État français « n'est pas à l'origine des violations subies » par les femmes et les enfants dans les camps, « il demeure dans l'obligation » de les protéger « contre des violations graves des droits humains en prenant toutes les mesures nécessaires et possibles ».
Réagissant à cette annonce, Marie Dosé, avocate de familles de femmes et d'enfants retenus dans les camps du nord-est de la Syrie, a assuré que « le Comité contre la torture des Nations unies le confirme : notre pays fait le choix d'abandonner des enfants et leurs mères en zone de guerre en ayant parfaitement conscience de la souffrance qu'ils endurent et des violences auxquelles ils sont exposés ».
Notons que la France a déjà été condamnée en 2022 par le Comité des droits de l'enfant puis par la Cour européenne des droits de l'Homme pour son manque d'action dans le retour de femmes et de mineurs.